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Sauvetage de Saint-Gingolph

Histoire

Aux origines d'un engagement binational

Saint-Gingolph, ce village à cheval sur la frontière franco-suisse, offre un cadre
unique pour une aventure humaine tout aussi singulière : celle de la Société de
Sauvetage fondée en 1885. Dès ses débuts, la section se distingue par sa composition binationale. Français et Suisses y collaborent avec un même objectif : sauver des vies sur le Léman. Saint-Gingolph s’est trouvée brisée dans son élan par le décès brutal de son promoteur Pierre F. Derivaz. Ce dernier en terre, personne dans le village ne veut relever le flambeau.

La relance officielle de la section a lieu en 1887, sous l’impulsion d’une dizaine
de villageois du lac. Parmi eux, Benjamin Derivaz, constructeur naval, devient le premier président. Cette même année, la section est admise au sein de la SISL (Société Internationale de Sauvetage du Léman), marquant son intégration dans le réseau des sauveteurs du Léman.

Les premières années : du mythe à la légende

La première embarcation, déjà nommée Étoile-Bleue, est mise à l’eau en 1889.
Elle entre rapidement dans la mémoire collective, notamment grâce au sauvetage spectaculaire du 5 janvier 1906. Ce jour-là, la barque Marguerite-Hélène chavire dans une tempête. L’Étoile-Bleue participe à l’intervention, et son action permet de sauver un homme prisonnier dans l’épave. Ce récit fondateur ancre le nom du canot dans la légende locale.

La renaissance des années 30

En 1929, la section inaugure une nouvelle Étoile Bleue, construite au chantier
Ducret à Lugrin. Cette baleinière en bois, longue de 10,3 mètres, devient l’unité
emblématique de la section. Dotée de 12 tolets, elle peut embarquer jusqu’à 20 personnes. Elle est utilisée aussi bien pour les interventions de secours que pour les compétitions de rame et les festivités nautiques. Elle incarne l’identité de Saint-Gingolph : courageuse, tenace, conviviale.